Encore une belle question. Elle ne concerne pas toutes les entreprises. En effet, ce sont plutôt des entreprises qui pilotent la création de valeur avec le temps travaillé qui l’utilisent, par exemple les ingénieries, les intégrateurs. Cette valeur est créée, c’est parce qu’on rédige des documents, on évalue des solutions, on passe des commandes, on fait des essais, on fait des inspections, on valide des étapes. Bref on délivre.
Le pointage est un outil de pilotage de l’avancement. En comparant le prévu et le réalisé sur les délais et livrables, le chef de projet, premier destinataire, peut mettre des actions correctives en place. Les responsables hiérachiques peuvent identifier la charge de leur service. Le contrôle de gestion vérifiera également ces données sur des échéances financières (clotures trimestrielles par exemple). Comment donc passer 3 mois sans qu’on se rendre compte d’une erreur?
🚀Cas N°1 : Les codes de pointage sont très larges et donc ne permettent pas d’identifier des phases du projet. Imaginons j’envoie une fusée dans l’espace. Je crée un code d’activité unique : « Fusée dans l’espace » avec 370 000 heures planifiées. Alors que je pointe 500 heures ou pas…ça peut être assez invisible. Définir l’avancement d’un projet avec une seule activité c’est accepter de ne jamais savoir où on en est.
🚀Cas N°2 : Les codes sont sur des lots tellement riquiquis que je passe plus de temps à obtenir les données qu’à les analyser. Restons sur l’exemple des 370 000 heures pour ma fusée. Dans ce cas, je découpe la construction de fusées en lot de 2h que j’appelle lotFuséeH1hTimeSlot0xxxx. C’est sûr que là, je suis dans le contrôle. Revers de la médaille Plus le nombre de codes est important, plus le risque d’erreur est grand, moins les gens ont envie de pointer et plus je dois ajouter du temps pour les relancer. Tout le monde perd du temps et surtout perd le sens du projet.
🤒Cas N°3: Pas de chef de projet depuis 3 mois et pas de remplacement. Devoir d’alerte donc…Relire épisode 1.
Le pointage n’est donc pas lu c’est qu’il n’est pas adapté au projet.
La tête dans les étoiles