« Au début, c’est simple, nous étions tout simplement heureux. Tous venus de service différents, le projet en plus était super top. Nous étions certains d’avoir compris nos missions.
Nous prenions le temps de s’écouter et d’échanger.
Nous pensions soulever des montagnes.
Puis, je me suis rendue compte que ma voix ne trouvait pas de résonnance. Sans le dire j’ai senti de la colère monter en moi.
Les réunions d’avancement devenaient longues.
Les tâches s’enlisaient dans la durée.
La motivation s’éclipsait avec détermination.
La distance se proclamait dans chaque silence.
Chacun essayait dans son coin ou dans son clan de trouver un réconfort. »
Une de mes missions est de déculpabiliser sur cette colère. Dans un projet, il y a différents cycles. Le premier cycle est souvent l’enthousiasme et la curiosité des autres. Ensuite il y a un cycle des « conflits ». C’est ce cycle qui nous amène à l’épisode du jour.
J’avais commencé les épisodes en parlant de l’incompréhension envers son chef de projet. On peut élargir cette question. En effet, chaque membre de votre équipe a ses compétences, ses appétences, ses contraintes et ses motivations. Un projet se doit de prendre en compte ses informations.
Sur des projets avec des équipes qui se connaissent depuis longtemps, cette phase peut être moins fulgurante car on sait d’expérience que Julia écrit des emails le week-end, qu’Aminata a son cours de judo le jeudi soir, ou encore que les notes de Miyako ne seront jamais dans le répertoire du projet mais celui de son service. Bref, il y a une connaissance des ajustements de chacun. Le bon sens, en ce qui concerne votre projet, a une notion bien différente selon les services, les contraintes ou l’expérience des équipiers.
Calliroxe
PARIS
Mail:contact@calliroxe.com